domingo, 21 de septiembre de 2008

La circulation verbale. Le corps en mouvement.

I.11. Le corps en mouvement

Le corps en mouvement est la représentation du changement.
Si la compréhension arrive au travers du corps, on devra dire aussi que le corps change et se transforme tout le temps.
Aussi, que le corps bouge après qu’on ait senti son intérieur bouger.
Et que chaque mouvement qu’on fait dénote une façon de comprendre les choses.

Artistiquement, le corps crée aussi des dessins bien clairs comme celui d’un pinceau. Par exemple, dans le cas de « l’action poétique », le mouvement d’un corps exprime le discours qu’on veut dire. Dans un autre cas, celui de la danse et du théâtre, l’importance du corps en mouvement est évident. Le corps est l’outil fondamental qui dit tout.

Nicolas Bourriaud parle ainsi du geste :
« Mouvement du corps révélant un état psychologique ou visant à exprimer une idée. La gestuelle est l’ensemble des opérations nécessaires mises en jeu par la production d’œuvres d’art, de sa fabrication à la production de signes périphériques (actions, événements, anecdotes). » [1]

Ce geste artistique est le résultat de quelqu'un qui est très conscient de son corps et de ses actes. Pour communiquer ce qu’on veut communiquer, on doit être conscient. Tout ce qu’on fait peut entrer dans l’image qu’on donne au public.
Si l’œuvre qu’on montre part évidemment de nôtre esprit et de notre corps, ce dernier, a mon avis, doit être notre premier objet d’étude.
Dans les arts du spectacle, on rend plus visible cette idée. Là, le corps est vraiment le premier objet d’étude.

Dans « L’art de jouir », Onfray parle du corps hédoniste. Le corps hédoniste c’est ce corps qui reprend le corps comme objet de culte, et abandonne l’idée que l’esprit soit supérieur à lui.

« La vie est la somme des mouvements de tout le corps ; le sentiment et la pensée font partie de ces mouvements. La chair est donc le lieu où s’impriment les sensations, l’espace fini et limité dans lequel s’entrechoquent les énergies, les courants, les dynamiques. En dehors de ce vitalisme contenu dans la forme d’un corps, il n’y a rien. D’où la notion, centrale dans le système sadien, de solipsisme. »[2]


[1] Nicolas Bourriaud, p.115
[2] Michel Onfray, p.279

Ariadna Salvador_2006