miércoles, 17 de septiembre de 2008

La circulation verbale. La littérature.

I.7. La littérature

Je parle de littérature en tant que mots qui, je crois, provoquent un changement intérieur à partir d’une ouverture de vision qui oblige à évoluer. La littérature crée une structure de compréhension pour communiquer à travers des images littéraires.
Ces images sont celles qui séduisent et restent à la tête du récepteur.

« Le langage, loin de combler l’abîme qui sépare les êtres, creuse la distance, il met en évidence la solitude et l’impossibilité de communiquer[1]

Si l’art, ici la littérature, cherche cette intention de communiquer, c’est précisément parce qu’il veut créer un lien entre les personnes. Et il veut créer ce lien, bien qu’on sache qu’il est impossible de le créer complètement. Le lien de la communication est nécessaire pour vivre en société mais est toujours faible tant qu’on est des individus isolés.

Tout le langage inventé est alors un langage où manque une pièce. L’art, et toutes les anthropologies, sont faibles parce qu’elles sont toujours le résultat d’un homme qui se cherche lui même.

La littérature, bien qu’on sache que toute cette question de la recherche de l’impossible, est une des armes pour l’essaye de la communication.

Dans mes projets, la littérature à toujours une place importante. La façon de structurer mes œuvres est une façon qui vient de l’habitude de créer des histoires avec les mots. Cette même logique d’origine, cette même volonté de créer un discours qui grandit et meurt, apparaît après en forme de paroles ou d’images graphiques ou d’inscriptions dans l’espace.
Mes projets graphiques ont toujours aussi intégré l’écriture.
Et il existe, tant dans la littérature que dans l’art objectal ou spatial, la même façon d’aborder le processus créatif : celui qui prend le poids dans son propre trajet, et se construit au fur et à mesure qu’il avance, comme une chaîne d’événements qui ont lieu.
Dans le projet de La circulation verbale, on voit aussi un début de texte qui apparaît au dos de la carte postale, et qui devra être complété par le spectateur.
Dans le projet de La circulation verbale. Le fil d’Arianne apparaissent des textes derrière les images du fil qui conforment un autre genre du fil.
Dans le projet de La circulation verbale. La conversation, la parole apparaît comme un fil qui se développe au long de l’action. Dans le fil d’une conversation, on peut trouver des structures pareilles à celle de la littérature.


[1] Michel Onfray, p.280

Ariadna Salvador_2006