martes, 16 de septiembre de 2008

La circulation verbale. Le vin.

I.6. Le vin

« Kierkegaard appelle la nature du vin comme l’épanouissement végétatif de la conversation ».[1]

Dans le projet La circulation verbale. La conversation le vin est au milieu de la conversation. La conversation commence et le vin l’alimente.

« (…)Tous les romanciers ont abusé de ces conversations sans queue ni tête, qui facilitent l’orgie des âmes ».[2]

La premier chose qui me porte à faire cela, c’est de changer les expressions faciales à travers le vin pour observer comment le mécanisme du changement interne se manifeste à l’extérieur de différentes manières. Au fur et à mesure qu’une conversation avance, les secrets sortent et les sensations et émotions des interlocuteurs changent.

« (…)Montaigne dit, le vin fait débonder les plus intimes secrets.»[3]

Étant donné aussi que « Plus qu’aucune autre boisson, le vin relève à la fois de la psychologie des profondeurs et de l’inconscient collectif[4], le vin est mon allié.
Le but d’une bonne conversation est d’arriver à cet endroit de profondeur.

Une autre intention de cette action est de partager une expérience quotidienne pour en extraire une valeur possiblement oubliée. Le moment du vin est un acte commun.
J’offre la bouteille de vin à mes invités.
La conversation est fruit du partage du vin, et de sa consommation jouissive.
Le vin est moyen d’accéder au plaisir. Le vin entre dans le corps. Le vin accentue les qualités de l’homme qui normalement les garde à l’intérieur. Le vin rends l’homme plus communicatif. Le vin le met dans l’état où il essaye de communiquer. C’est pour ça que le vin est humain.
L’humanité du vin et sa tendance impulsive à la communication m’intéresse. De même dans la première partie de La circulation verbale.

[1] Jean-Luc Henning. Érotique du vin. Zulma. 1999. p.27
[2] ibid
[3] ibid
[4] Textes reunís par Amancio Tenaguillo y Cortázar. Le vin dans ses œuvres. CEPDIVIN association, 2004. p.13

Ariadna Salvador_2006