jueves, 11 de septiembre de 2008

La circulation verbale. Le jeu.

I.3. Le jeu

Définition du dictionnaire.
Action de jouer.
Faire quelque chose avec amusement.
Articulation ou manière uni de deux choses de sorte que, sans être séparées, elles aient du mouvement.

On parle du mouvement à la fin de cette définition du jeu.
Clairement, le mouvement est une de ses caractéristiques fondamentales. Le jeu part d’une sorte de curiosité qui fait bouger les corps. Cette curiosité est l’envie de connaître. Souvent on met en relation le jeu avec l’enfance. C’est vrai que le jeu est une de nos premières structures de connaissance. Et on l’utilise de différentes manières au long de notre vie. C’est vrai aussi qu’un petit chat prend toutes les choses qu’il trouve devant lui pour objet de jeu. Connaître les objets est un jeu très amusant pour lui.
Peut-être que l’art, est aussi une façon de se retrouver avec les objets depuis cette attitude élémentaire.
Marcel Duchamp : « L’art est un jeu entre tous les hommes de tous les époques »[1]
Le jeu est une structure de compréhension et d’organisation (une façon de structurer) qui dénote une attitude à suivre pour y entrer. Le jeu a alors des règles. Pour entrer dans un jeu, il faut les connaître et savoir comment y jouer, au long de son trajet. Le trajet du jeu a aussi une mesure du temps, qui le régule du début à la fin.
Toutes les règles sociales sont une sorte de jeu, qui ont une structure à suivre.
Dans la société, sont créés différents espaces destinées à différentes choses. L’espace de l’art est un grand espace destiné a un jeu plus ou moins libre. On peut dire que c’est l’art même qui crée les règles du jeu. On doit dire aussi, qu’il y a des règles sociales qui surpassent les règles du jeu de l’art, et le dominent. L’art engagé essaye toujours de faire écouter la voix de ses règles. Et démontre, aussi, la relativité de la création des règles.
Mettre la vie quotidienne dans l’art, et mettre en scène ses habitudes, ses règles, c’est une façon de la critiquer.
Mettre aussi en évidence le jeu, c’est une façon d’ouvrir les champs visuels, autant qu’on voit la possibilité de créer de nouvelles structures pour jouer la vie, la reconnaître, et la re- appréhender.
Mettre le jeu en scène c’est une façon de dire aussi que rien est inamovible. Que tout change. Et les structures aussi. Si l’impulsion du corps c’est bouger, on doit bouger. On peut pas rester immobile.

Dans mes différents projets, j’utilise le jeu comme structure :
Dans La circulation verbale la structure est une chaîne de cartes postales qui incitent à être envoyées partout, à circuler.
Dans La circulation verbale. Le fil d’Arianne l’oeuvre se présente comme un puzzle qu’on doit recomposer.
Dans La circulation verbale. La conversation. le jeu est une sorte d’invitation qui créé des propres règles entre moi et les invités.

[1] Nicolas Bourriaud, Esthétique Relationnelle, Les presses du réel, Collection Documents sur l’art, France, 2001. p.19

Ariadna Salvador_2006